• PLANÈTE
Coronavirus dans le monde : 101 nouveaux cas de contamination en Chine
Il s’agit du plus lourd bilan en trois mois, dans ce pays d’où est partie la pandémie à la fin de l’année 2019. Aux Etats-Unis, le nombre de morts a dépassé 150 000 mercredi.
Le Monde avec AFP Publié le 30 juillet 2020 à 05h50 – Mis à jour le 30 juillet 2020 à 20h17
Les deux pays les plus touchés par la pandémie due au coronavirus ont atteint, mercredi 29 juillet, des caps macabres, les Etats-Unis dépassant les 150 000 morts, et le Brésil franchissant, pour sa part, les 90 000 décès liés au Covid-19. Dans le monde, le Covid-19 a fait au total 666 586 morts, selon le dernier bilan établi jeudi par l’Agence France-Presse (AFP).
LES MORTS DANS LE MONDE
pour 1 million d’habitants
- Belgique 861,5
- Royaume-Uni 693,1
- Espagne 608,7
- Pérou 588,2
- Italie 581,4
- Suède 563,6
- Chili 500,7
- Etats-Unis 464,8
- France 451,4
- Brésil 435,7
- Mexique 364,5
- Irlande 363,2
- Pays-Bas 357,8
- Panama 334,5
- Equateur 331,1
- Bolivie 254,9
- Arménie 246,6
- Canada 242,2
- Suisse 232,5
- Macédoine du Nord 230,4
- Moldavie 217,4
- Kirghizistan 216
- Iran 202,6
- Colombie 197,6
- Luxembourg 187,6
- Portugal 168
- Honduras 136,8
- Afrique du Sud 135,2
- Irak 121,5
- Roumanie 118,3
- Kosovo 110,4
- Allemagne 110,3
- Guatemala 108,2
- République dominicaine 107,8
- Koweït 107,6
- Danemark 106,1
- Bosnie-Herzégovine 98,7
- Russie 95,4
- Bahreïn 93
- Oman 87,2
- Arabie Saoudite 84,3
- Autriche 81,2
- Serbie 80,9
- Argentine 77,3
- Monténégro 75,5
- Turquie 68,9
- El Salvador 68,4
- Qatar 61,5
- Hongrie 61
- Djibouti 60,5
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• Chine : 101 nouveaux cas de contamination
En Chine, d’où est partie la pandémie à la fin de l’année 2019, les autorités ont annoncé, mercredi, 101 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus, le plus lourd bilan en trois mois, alors que les salles de sport, les bars et les musées étaient fermés dans les zones les plus touchées.
Hongkong est, pour sa part, sur le point de connaître une épidémie de « grande ampleur », a averti la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, au moment où entraient en vigueur dans la ville les mesures de distanciation physique les plus poussées depuis le début de la crise.
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Les 7,5 millions d’habitants de cette région très densément peuplée sont désormais dans l’obligation de porter un masque en public, tandis que les restaurants ne peuvent plus servir que des plats à emporter. Et les rassemblements de plus de deux personnes, à l’exception des familles, ne sont plus autorisés.
• Etats-Unis : l’équivalent d’une ville moyenne disparue
Après avoir connu une amélioration vers la fin du printemps, les Etats-Unis voient, depuis fin juin, l’épidémie repartir à la hausse, notamment dans le sud et l’ouest du pays, où de nombreux Etats avaient rapidement assoupli leurs mesures de confinement, comme l’appelait de ses vœux le président, Donald Trump.
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Au total, le pays a enregistré mercredi près de 1 270 morts supplémentaires en une journée, et plus de 68 000 nouveaux cas, remontant ainsi aux niveaux enregistrés ces deux dernières semaines, après une légère baisse au cours du week-end.
Le confinement du printemps a, par ailleurs, entraîné une chute historique du PIB américain au deuxième trimestre, de 32,9 %. Avec cette deuxième baisse trimestrielle consécutive, la première économie du monde est entrée officiellement en récession.
Donald Trump – dont la popularité dépend en partie de la bonne santé économique de l’Amérique – a évoqué jeudi pour la première fois l’hypothèse d’un report de l’élection présidentielle de novembre. Il évoque, sans aucune preuve, des risques de fraude liés à l’épidémie.
•
• A La Mecque, pèlerinage par petits groupes
Des centaines de pèlerins musulmans entourent la Kaaba de la Grande Mosquée de La Mecque, le 29 juillet en Arabie saoudite. STR / AP
Dans la ville sainte musulmane de La Mecque, en Arabie saoudite, de 1 000 (selon Riyad) à 10 000 (selon les médias locaux) fidèles seulement ont été autorisés à prendre part au grand pèlerinage annuel, contre 2,5 millions l’année dernière.
Soumis à des tests de dépistage et placés en quarantaine à leur arrivée, les pèlerins, portant un masque et se tenant à distance les uns des autres, ont procédé aux sept circonvolutions rituelles autour de la Kaaba, la pierre noire au cœur de la Grande Mosquée. Le contraste était saisissant entre ces petits groupes et la foule qui remplit habituellement la Grande Mosquée tous les ans à cette occasion.
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• L’Europe craint une deuxième vague
En Europe, l’Espagne a vu le nombre de nouveaux cas quotidiens plus que tripler depuis deux semaines, pour dépasser 1 800. Après la France et le Royaume-Uni, l’Allemagne a déconseillé à ses ressortissants d’y voyager.
La Roumanie a, elle, adopté de nouvelles mesures pour endiguer la flambée de nouveaux cas, dont le port du masque obligatoire dans certains espaces extérieurs et une activité réduite pour les bars et restaurants.
La Suède, qui a appliqué jusqu’ici une stratégie moins stricte que le reste de l’Europe face au coronavirus, a recommandé jeudi le télétravail au moins jusqu’au Nouvel An.
Aux Pays-Bas, les villes d’Amsterdam et de Rotterdam ont annoncé jeudi l’obligation de porter un masque dans les lieux les plus fréquentés, comme le célèbre Quartier rouge, afin de limiter la propagation du virus. La veille, l’équipe gouvernementale chargée de la gestion de la pandémie avait jugé non nécessaire de rendre le port du masque obligatoire dans tout le pays, tout en laissant aux autorités régionales la liberté de prendre cette mesure.
En France, la direction générale de la santé (DGS) note dans son communiqué quotidien que « la circulation du virus est soutenue avec un nombre de cas quotidiens en augmentation et supérieur à 1 000 ». Sur la semaine, le taux d’incidence national dépasse le seuil de vigilance de 10 cas pour 100 000 habitants et s’établit à 10,2 contre 5,7 il y a 3 semaines, note l’autorité sanitaire, appelant la population à « des efforts rapides et importants ».
Le ministre français de la santé, Olivier Véran, a assuré, pour sa part, que la France n’était « pas dans une deuxième vague », tout en demandant de ne « pas lâcher » les efforts afin de l’éviter. Il a recommandé, mercredi, le port du masque en extérieur : « Si vous êtes dans une rue où il y a plusieurs personnes qui vont se balader et vous n’êtes pas sûr de pouvoir garder la distance, je le recommande. »
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L’Insee, l’institut statistique français, a révélé jeudi qu’entre la fin de mars et le début d’avril l’épidémie avait engendré en Europe un pic de surmortalité de 50 % par rapport à une moyenne basée sur le nombre de décès la même semaine entre 2016 et 2019. Cette surmortalité a atteint 60 % en France, 155 % en Espagne, 91 % en Belgique.
(ຈາກໜັງສືພີມເລີມົງເດີ-lemonde)