“ ສົບຂອງພົລະເຮືອນຈຳນວນຫຼວງຫຼາຍຢູ່ເມືອງ Boutcha ”ຂ່າວຈາກRFI

ການພົບສົບພົລເຮືອນຢ່າງຫຼວງຫຼາຍດັ່ງກ່າວ, ໃນວັນເສົາທີ ໒ ເມສານີ້, ສົບຂອງພົລະເຮືອນຈຳນວນຫຼວງຫຼາຍຢູ່ເມືອງ Boutcha, ໃກ້ກັບນະຄອນຫຼວງ kyiv, ພາຍຫຼັງການຖອນທະຫານຂອງຣັດເຊັຍ, ໄດ້ເຮັດໃຫ້ເກີດມີຄື້ນຟອງຊ໊ອກໃນຢູເຄຣນ ແລະປະເທດຕາເວັນຕົກ.


Guerre en Ukraine: les images de cadavres à Boutcha provoquent un tollé international

La découverte, samedi 2 avril, de nombreux corps de civils dans la ville de Boutcha, près de Kiev, après le retrait des troupes russes, a suscité une onde de choc en Ukraine et dans les pays occidentaux. 

Les images montrant des dizaines de cadavres de civils, certains les mains liées dans le dos, dans les rues de Boutcha ont saisi d’effroi la communauté internationale. Depuis leur diffusion, samedi 3 avril, et les témoignages de survivants qui les accompagnent, les réactions indignées affluent de toutes parts pour dénoncer des « crimes de guerre ». 

« Les images qui nous parviennent de Boutcha sont insoutenables », s’est ainsi ému le président français, Emmanuel Macron, sur Twitter. « C’est comme un coup de poing dans le ventre », estime pour sa part le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken. L’Otan parle, quant à elle, d’actes « horribles » et « absolument inacceptables ». Se disant « profondément choqué », le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, juge, pour sa part, « essentiel qu’une enquête indépendante permette de faire rendre des comptes » aux responsables.

Une enquête que réclame également le Premier ministre britannique, Boris Johnson. « Les attaques abjectes de la Russie contre des civils innocents à Irpin et Boutcha sont des preuves supplémentaires que Poutine et son armée commettent des crimes de guerre en Ukraine », a-t-il déclaré dans un communiqué. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a, pour sa part, annoncé que l’UE allait « aider l’Ukraine et des ONG à rassembler les preuves nécessaires pour des poursuites devant les cours internationales ». Pour cela, « les organisations internationales doivent avoir accès à la région pour documenter ces atrocités et rassembler des preuves », souligne le chancelier allemand Olaf Scholz. 

En attendant, cette vague d’indignation qui déferle dans les pays occidentaux pourrait bien se traduire par de nouvelles sanctions contre Moscou. « Nous déciderons de nouvelles mesures entre alliés dans les prochains jours », a ainsi annoncé le chef du gouvernement allemand lors d’une courte déclaration à la chancellerie. « Le président Poutine et ses soutiens en subiront les conséquences. »

Trois cents personnes enterrées dans des fosses communes

Boutcha, une ville d’environ 37 000 habitants avant la guerre, ainsi que celle voisine d’Irpin, ont été le théâtre de combats parmi les plus féroces depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février. Boutcha a été occupée par l’armée russe dès le 27 février, restant inaccessible pendant plus d’un mois. Les bombardements y ont cessé jeudi et les forces ukrainiennes n’ont pu complètement y pénétrer qu’il y a quelques jours.

L’Agence France-Presse (AFP) rapporte y avoir vu dans les rues les cadavres d’au moins 22 personnes portant des vêtements civils. Si la cause de leur mort ne pouvait pas être déterminée dans l’immédiat, au moins deux d’entre elles présentaient de larges blessures à la tête. « La peau des visages avait un aspect cireux, laissant penser que les cadavres étaient là depuis au moins plusieurs jours », indique-t-elle.

Par ailleurs, les cadavres de 57 personnes ont été retrouvés dans une fosse commune, a déclaré dimanche le chef des secours locaux, Serhiï Kaplytchny, en montrant à une équipe de l’AFP ce site. Une dizaine de cadavres étaient visibles, certains seulement partiellement inhumés, derrière une église du centre de la ville. Plusieurs d’entre eux étaient dans des sacs mortuaires noirs et ceux que l’on pouvait voir portaient des vêtements civils. Dans cette seule ville, près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes, selon les autorités ukrainiennes.

Celles-ci indiquent que 410 corps civils ont été retrouvés, pour l’heure, dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes et accusent Moscou de « génocide ». L’armée russe, elle, dément avoir tué des civils à Boutcha. Elle assure s’être retirée le 30 mars de cette ville et accuse l’Ukraine d’avoir fabriqué les images « à l’intention des médias occidentaux ».

La guerre a fait, a minima, des milliers de morts et a contraint à l’exil près de 4,2 millions d’Ukrainiens, à 90% des femmes et des enfants, depuis le début de l’invasion russe le 24 février.

(avec AFP)