La coccinelle, un insecte auxiliaire bien utile au jardin
La coccinelle, insecte attachant et familier, est également un auxiliaire précieux au jardin. La coccinelle adulte et la larve dévorent les pucerons et n’ont pas leur pareil pour nous débarrasser de ces parasites un peu envahissants !
La coccinelle, l’un de nos insectes préférés !
La coccinelle, insecte de l’ordre des Coléoptères (comme les scarabées et les cétoines), familièrement appelée “bête à bon dieu”, dispute à l’abeille sa première place sur le podium de nos insectes préférés ! Petite et toute ronde, joliment colorée, inoffensive, supposée même porter bonheur, et dont l’image est utilisée dans des dessins animés, des histoires pour enfants, des comptines : oui, la coccinelle, on l’aime, petits et grands ! Et il n’y a pas que dans l’imaginaire collectif que la coccinelle est un insecte sympathique : elle est également l’amie du jardinier (comme le gendarme, l’araignée (qui n’est pas un insecte), la chrysope, le staphylin, le syrphe ou le carabe…) et l’une de ses plus fidèles alliées pour lutter contre des parasites très répandus dans les jardins : les pucerons.
Utilisation de la coccinelle en lutte biologique
Les coccinelles sont très utilisées en lutte biologique : achetées sous forme d’oeufs ou de très jeunes larves, elles sont déposées sur des plantes parasitées par des pucerons. Comme les larves ne volent pas, elles restent sur la plante et s’acquittent consciencieusement de leur tâche : manger toujours plus de pucerons. Introduites au bon moment, ces auxiliaires sont tout aussi efficaces que de fâcheux traitements insecticides, sans en avoir les inconvénients écologiques. Mieux, les larves, devenues adultes, iront pondre à leur tour sur d’autres plantes infestées…
Quelques précautions à prendre pour mettre toutes les chances de son côté : ne pas avoir traité récemment la plante avec un insecticide (rémanence d’environ 3 semaines du produit), et s’assurer que les fourmis n’ont pas adopté l’une des colonies de pucerons, ou se débarrasser d’elles : elles défendraient leurs protégés (elles se nourrissent du miellat secrété par les pucerons) et tueraient les larves de coccinelles.
Combien de générations de coccinelle chaque année ?
Sous les climats plutôt frais, les jeunes coccinelles, devenues adultes relativement tard en saison (juin-juillet) attendront l’année suivante pour se reproduire : vers août-septembre, elles commencent leur hivernage et ne pondront qu’au printemps. Sous les climats plus doux, les pontes printanières ont lieu plus tôt (dès mars-avril) et les larves, bénéficiant de températures plus élevées, achèvent plus vite leur développement : les jeunes adultes peuvent alors s’accoupler et pondre immédiatement, vers juin-juillet, donnant ainsi naissance à une deuxième génération de coccinelles, dont les adultes débuteront leur hivernage plus tard, en octobre-novembre, et pondront au printemps suivant. On peut donc observer des larves de coccinelles tout au long du printemps et de l’été, mais c’est généralement entre avril et juin qu’elles sont les plus nombreuses dans la nature.
Chez la coccinelle, l’hivernage se fait donc toujours au stade adulte : les coccinelles se mettent à l’abri sous des feuilles, de la mousse, dans les anfractuosités de l’écorce d’un arbre, dans un bâtiment, la fissure d’un mur… Elles peuvent aussi rentrer à l’intérieur des habitations. Dans ce cas-là, les pauvres sont condamnées à mort : les températures trop élevées les empêchent de se mettre au repos et elles meurent de faim. Si vous en trouvez une, mettez-la dehors !
Quelques espèces courantes de coccinelles
• Coccinella septempunctata, la coccinelle à 7 points (coccinelle européenne), sans doute la plus courante ;
• Adalia bipunctata, la coccinelle à deux points (coccinelle européenne) ;
• Hippodamia undecimnotata, la coccinelle à 11 points (coccinelle d’Europe méridionale), petite, allongée, présentant un dessin particulier sur le pronotum (partie située entre la tête et les élytres), et dont certains des 11 points sont parfois tout petits ;
• Hippodamia variegata (coccinelle européenne), qui présente des points en nombre variable et de forme irrégulière, une petite taille et une forme allongée ;
• Harmonia axyridis, la fameuse coccinelle asiatique, espèce invasive en Europe et particulièrement vorace, y compris pour les larves de nos coccinelles indigènes… Celle-ci présente une couleur (rouge, noire, orange…) et un nombre de points très variables, et contrairement aux autres espèces, ses pattes sont entièrement oranges.