“ຈີມມີ ຫຼາຍ ເສດຖີຄົນດຽວຂອງຮົງກົງ ທີຕ້ານປັກກີ່ງ“

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Jimmy Lai, le seul milliardaire de Hongkong qui tient tête à Pékin
L’homme d’affaires et magnat d’un groupe de presse populaire ouvertement anticommuniste est depuis longtemps dans le collimateur de Pékin. Il semble visé par la nouvelle loi de sécurité nationale imposée par Pékin et entrée en vigueur à Hongkong le 30 juin.
Par Florence de Changy Publié le 27 juillet 2020 à 05h18, mis à jour hier à 10h28

Si les autorités chinoises tiennent une liste bien à jour des personnalités les plus pénibles et les plus tenaces de la rébellion hongkongaise, le milliardaire militant Jimmy Lai y figure assurément en bonne place. Et ce, de longue date.
Depuis le début des années 1990, par le biais de son groupe de presse populaire, d’inspiration tabloïde, Next Media, devenu Next Digital en 2019, et de son titre-phare, l’Apple Daily, lancé en 1995, Jimmy Lai n’a eu de cesse de s’en prendre au Parti communiste chinois (PCC), exposant ses abus, ses injustices, son cynisme et ses complots… Le Global Times, le journal de propagande de Pékin, lui renvoie abondamment les politesses, le qualifiant de « traître sécessionniste », « à la solde de la CIA », l’accusant de « financer les émeutes » et d’« utiliser la jeunesse de Hongkong comme chair à canon ».
Lire aussi « La fin de Hongkong tel que le monde la connaissait » : le point sur la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin
L’homme d’affaires de 71 ans, qui nous reçoit chez lui au petit matin d’un jour de semaine, est actuellement en liberté sous caution. Le juge lui a refusé à deux reprises le droit de quitter Hongkong pour des voyages d’affaires et des visites de famille. Le 19 août, il devra répondre de deux chefs d’accusation, « intimidation » et « participation à un rassemblement illégal ». Mais, c’est surtout la nouvelle loi sur la sécurité nationale, promulguée à Hongkong le 30 juin, qui semble le viser directement. Pourtant, malgré la menace qui pèse sur lui et ses proches, il persiste et signe.
« Cette loi sonne le glas pour Hongkong. Elle s’attaque en même temps à l’Etat de droit qui prévalait à Hongkong et à nos libertés. C’est pire que ce que les plus pessimistes avaient imaginé », affirme-t-il en guise d’entrée en matière, entre deux verres d’un jus vert persil fait maison, son régime des lendemains de dîner en ville. Le petit déjeuner est servi sur une nappe blanche, dans le grand jardin d’hiver attenant au salon où règne un chaleureux désordre.
« Pékin ne plaisante plus »..